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Roman
An engrossing, satirical and very funny new novel on climate change.
Michael
Beard is in his late fifties; bald, overweight, unprepossessing — a
Nobel Prize-winning physicist whose best work is behind him. Trading on
his reputation, he speaks for enormous fees, lends his name to the
letterheads of renowned scientific institutions and half-heartedly heads
a government-backed initiative tackling global warming. An inveterate
philanderer, Beard finds his fifth marriage floundering. But this time
it is different: she is having the affair, and he is still in love with
her.
When Beard's professional and personal worlds are entwined
in a freak accident, an opportunity presents itself, a chance for Beard
to extricate himself from his marital mess, reinvigorate his career and
very possibly save the world from environmental disaster.
With a global scope, Solar
is a comedy dealing directly with the crises of today. A story of one
man's ambitions and self-deceptions, it is a startling and stylish new
departure in the work of one of the world's great writers.
What if Mary Shelley had not invented Frankenstein’s monster but had
met him when she was a girl of eight, sitting by her mother’s grave, and
he came to her unbidden? What if their secret bond left her forever
changed, obsessed with the strange being whom she had discovered at a
time of need? What if he were still alive in the twenty-first century?
This
bold, genre-defying book brings us the “monster” in his own words. He
recalls how he was “made” and how Victor Frankenstein abandoned him. He
ponders the tragic tale of the Shelleys and the intertwining of his life
with that of Mary (whose fictionalized letters salt the narrative,
along with those of her nineteenth-century intimates) in this riveting
mix of fact and poetic license. He takes notes on all aspects of human
striving—from the music of John Cage to robotics to the Northern
explorers whose lonely quest mirrors his own—as he tries to understand
the strange race that made yet shuns him, and to find his own freedom of
mind.
In the course of the monster’s musings, we also see Mary
Shelley’s life from her childhood through her elopement with Percy
Bysshe Shelley, her writing of Frankenstein, the births and
deaths of her children, Shelley’s famous drowning, her widowhood, her
subsequent travels and life’s work, and finally her death from a brain
tumor at age fifty-four. The monster’s fierce bond with Mary and the
tale of how he ended up in her fiction is a haunted, intense love story,
a story of two beings who can never forget each other.
Le Codex de Dioscoride (Ier siècle après J.-C .) est l'un des livres de botanique et de médecine les plus lus, commentés et traduits au XVIe siècle. La traduction espagnole fut publiée en 1555 par le botaniste Andrés de Laguna, castillan, aventurier, humaniste et écrivain.
Antonio Gamoneda a sélectionné des extraits du VIe Livre de ce Codex ainsi que les notes et commentaires de Laguna. Conscient que le temps a transformé le langage scientifique de l'époque en une matière et une langue poétiques, il procède à la 'corruption' de ces textes en les passant au tamis d'une sensibilité actuelle. Il ajoute ses propres commentaires qui s'enflent en des récits de plus en plus imaginaires, où apparaît chaque fois le personnage mythique de Cratévas, médecin de Mithridate, qui se livre à des expériences sur les poisons, sur la cruauté, la douleur et le pouvoir.
Il s'agit donc d'une polyphonie où l'on entend les voix de Dioscoride, de Laguna commentant celui-ci, et enfin de Gamoneda lui-même, dans une traduction en français moderne influencée par la langue des traducteurs lyonnais de Dioscoride au XVIe siècle.
Livre des poisons, Gamoneda, Antonio , p.278, (2009)Campé dans l’Angleterre de la toute fin du XVIIIe siècle, alors que le pays livre une guerre difficile à la France nouvellement républicaine, le roman construit un récit passablement complexe autour du personnage hanté de Jonathan Absey. Fonctionnaire londonien dont le mandat se limite à la surveillance de présumés espions français exilés dans la capitale britannique, Absey éprouve de plus en plus de difficultés à satisfaire ses employeurs : sa fille, assassinée quelques mois plus tôt, fut la première victime d’un tueur en série dont la capture devient pour lui une véritable obsession. Au croisement du roman d’espionnage, du polar et de la fiction scientifique, le premier effort d’Elizabeth Redfern amène le lecteur à visiter les quartiers malfamés et les banlieues cossues de Londres ; on y rencontrera putains, proxénètes, joueurs, tenanciers véreux et tristes constables, mais aussi, et surtout, une poignée d’aristocrates formant la Société de Titius, association plus ou moins secrète de gentilshommes intéressés par les étoiles, et dont le port d’attache parisien, avec lequel ils correspondent abondamment, pourrait en fait constituer un haut lieu du renseignement militaire français... Avec le concours de son frère Alexander, musicien et astronome à ses heures, Jonathan épie les gestes de la mystérieuse société, glanant par-ci par-là des informations concernant le tueur en cavale. Quant à la figure de Pierre-Simon Laplace, elle apparaît au tiers du roman, alors qu’Alexander et les bonnes gens de la Société de Titius commencent à échanger des données astronomiques avec lui.
La musique des sphères, Redfern, Elizabeth , Paris, p.410, (2002)Sous ce titre énigmatique, Janna Levin compose une oeuvre humaniste et poétique qui se laisse aborder plus à la manière d’une enquête que d’un simple roman. Construit comme un triangle aux trois pointes convergentes, le récit de Levin transporte le lecteur dans le cerveau de deux grandes figures scientifiques du XXe siècle. Le premier point de la figure est Kurt Gödel, logicien et auteur des théorèmes sur l’incertitude en mathématiques, alors que le second est Alan Turing, un mathématicien anglais célèbre pour avoir décodé les messages nazis et pour sa Turing machine, un des premiers modèles d'ordinateur permettant de résoudre le problème de la décidabilité des mathématiques. Les deux hommes ne se sont jamais rencontrés, séparés par les circonstances de leur existence, mais une narratrice forcera leur rapprochement, en se constituant troisième pointe du triangle, obsédée par les points de recoupement de leurs destins respectifs.
A Madman Dreams of Turing Machines, Levin, Janna , New York, p.230, (2007)Tâche laborieuse que celle de résumer d’une oeuvre aussi touffue et aussi ambitieuse. Le roman de Pears, à la frontière de la fresque historique et du thriller politique, est construit sur le principe des perspectives multiples. Un même évènement – en l’occurrence le meurtre (et l’exécution de la coupable qui s’ensuit) d’un notable de la haute société d’Oxford – est raconté dans les mots et d’après les souvenirs de quatre personnes qui en ont
An Instance of the Fingerpost, Pears, Iain , Londres, p.698, (1997)Le King’s College de Cambridge est une institution bien difficile à ébranler, mais une série de meurtres tout juste avant Noël, tous dirigés vers des fellows (professeurs), commence à inquiéter plus sérieusement la communauté. Arthur Eddington (qui évoque librement Lewis Carroll), un éminent professeur de mathématiques, est mêlé à l’affaire : le premier meurtre, celui de son mal-aimé collègue George Stibitz, a été commis à l’aide de curare et d’une sarbacane, qui appartient à Eddington. Londres envoie un enquêteur, l’inspecteur Longsdale, pour régler l’affaire, dont la première action est d’emprisonner le professeur de mathématiques. Une visite inattendue va alors changer la suite des choses : un jeune étudiant de premier cycle du nom d’Alan Turing vient lui demander de le diriger dans ses travaux, mais se retrouve plutôt pris au centre de l’enquête policière. Rapidement relâché, Eddington, accompagné de sa jeune nièce Alice, qui sait poser les bonnes questions, et de Turing, génie des codes et de la logique, entreprend de résoudre ces crimes qui semblent décidément liés au problème de la décidabilité des mathématiques, à la cryptographie et à la mécanisation du calcul. Au fil de l’enquête, il apparaît vite évident que les victimes, des professeurs de différentes spécialités, ont quelque chose en commun : leur participation à un mystérieux projet de machine logique qui semble être l’objet d’espionnage politique et industriel. La résolution de l’énigme se trouve d’ailleurs dans ce projet, mais aussi dans l’Histoire bien réelle du XXe siècle anglais.
Requiem pour une puce, Ramstein, Gérard , Paris, p.382, (2001)La prose poétique de Ferretti permet le contact de deux figures qui, au demeurant, ont peu de chose en commun, mis à part leurs initiales H et A. En effet, tout semble séparer Hubert Aquin et Hypatie d’Alexandrie, leurs sexes respectifs et plus de mille cinq cents ans d’Histoire, entre autres. C’est sous les auspices d’une philosophe fictive, Élaine Rivière, qui prépare un travail sur Aquin, que Ferretti organise sa
Renaissance en Paganie, Ferretti, Andrée , Montréal, p.81, (1987)Ehret présente deux Hypatie, comme Socrate parlait de deux Aphrodite, l’une céleste et l’autre terrestre. Une jeune fille placée sous la tutelle philosophique d’un ami de son père apprend lentement les origines de son nom et les raisons qui ont poussé ses parents à le lui donner. Hypatie, née au moment où son homonyme mourrait aux mains de chrétiens fanatiques, s’engage sur le chemin de la connaissance avec le poids de l’histoire récente sur ses
Hypatie, fille de Théon, Ehret, Marie-Florence , Paris, p.91, (2001)