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Sur la piste du diable
Type de publication:
BookAuteurs:
Smac, ÉmilieSource:
Éditions de l'As, Montréal, p.173 (2002)Texte complet:
Aspirine est une jeune fille dont le grand-père Acétaminophène, inventeur, possède des connaissances hors du commun. Membre de la Guilde des Voyageurs Temporels, la GVT, il détient le pouvoir de remonter dans le temps grâce à son ordinateur qui possède un « système de coordonnées historico-planétaires et spatio-temporelles ». De retour de l’école, Aspirine le supplie de l’emmener à Florence au XVIIe siècle pour rencontrer Galilée. Se voyant opposer un refus, elle s’entête et réussit à avoir raison de son grand-père qui consent finalement à l’y mener. Il choisit de reculer jusqu’en 1610 pour éviter l’épidémie de peste de 1620. Munis de costumes d’époque et de semelles spéciales qui permettent de parler la langue courante, les acolytes remontent les siècles, mais Aspirine, désobéissant à son grand-père, a emporté avec elle des objets contemporains, dont un baladeur, qui vont l’entraîner dans différentes aventures.
Alliant, par le biais de la fiction, l’apprentissage de la langue, de l’histoire et des sciences, Sur la piste du diable est un roman didactique conçu pour les enfants de 11 à 14 ans. Toutefois, le récit, un peu trop enfantin, captiverait difficilement les 13-14 ans, tandis que l’apport de connaissances scientifiques et historiques serait peut-être un peu ardu pour les plus jeunes. Souhaité très dynamique par une typographie variée et de multiples illustrations, ce roman introduit assez habilement des notions scientifiques relativement complexes intégrées tant dans la narration que dans les nombreux dialogues (le mouvement des astres, le système solaire…). Bien que personnage important du roman, Galilée n’occupe pas la place principale qui est laissée à Aspirine et ses aventures. Par ailleurs, c’est son œuvre scientifique plutôt que sa vie qui est mise à l’avant-plan. Sont expliquées ses découvertes principales, mais aussi les théories qu’il a contestées (Ptolémée). Parallèles au récit, de petits blocs d’informations supplémentaires permettent d’ajouter des connaissances de tout ordre. On y trouve, par exemple, quelques personnages historiques (Cosme II) un peu de terminologie scientifique (sinus et cosinus), d’étymologie (géo, terre; hélios, soleil), d’histoire culinaire (la naissance de la pizza) et architecturale (la tour de Pise), etc. L’intention didactique est assez intéressante, la vulgarisation habile, mais il apparaît peu probable qu’un enfant de 11 à 14 soit assez captivé pour lire ce roman – de longue haleine – du début à la fin: l’histoire d’Aspirine n’est pas très magnétisante. Un effort devrait aussi être accompli pour revoir les couleurs et les illustrations qui laissent franchement à désirer!