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In Good King Charles's Golden Days
Type de publication:
BookAuteurs:
Shaw, Georges BernardSource:
Constable & Co Ldt., Londres, p.119 (1939)Texte complet:
Le renommé dramaturge Bernard Shaw offre avec In Good King Charle’s Golden Days une petite fiction historique, assez légère, sur deux personnages célèbres : Sir Isaac Newton et le roi Charles II d’Angleterre, d’où le titre de la pièce. Le premier acte se déroule chez Newton, qui semble mener une vie assez austère réglée par sa gouvernante. Très rapidement, la journée du savant est perturbée par de nombreux visiteurs : George Fox (le fondateur des Quakers) qui vient prêcher sa bonne parole, l’artiste George Kneller, le roi Charles et ses nombreuses maîtresses qui entrent une à une et refusent de quitter sa demeure. Newton est dépassé par les événements et souhaite retrouver le calme. En particulier, il désire que les femmes s’en aillent : la prémisse de cette comédie semble être la chasteté notoire du grand homme qui s’avère incapable de rester seul avec une femme. Le deuxième acte se déroule dans la chambre de la reine d’Angleterre, qui discute du sort prochain de son pays avec le roi Charles II. Dans cet acte, Shaw dresse un portrait satirique du pays de Newton de ses politiques, en particulier religieuses.
Considéré comme la pièce la plus médiocre de Shaw, ce livre ne manque pourtant pas de susciter un certain intérêt ludique et historique. Il faut entendre le mot « historique » dans un sens très large; l’auteur ne propose pas une reconstitution solide de la fin du XVIIe siècle, et plusieurs des faits énoncés pourraient être débattus. Cependant, on peut y trouver à travers les discours des personnages de nombreuses positions sur les mathématiques, la religion (et les guerres de religion) et la position de la femme dans la société.
Étrangement, le moment de la pièce où la science est mise en question se déroule lors d’une conversation entre Newton et le peintre Kneller, qui met en cause la vision rectiligne de Newton sur le monde et propose au contraire de l’assouplir – Shaw fait dans ce passage un clin d’œil à la théorie de la relativité d’Einstein. Assez caricaturale, la figure de Newton est néanmoins assez développée pour susciter un intérêt.