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Galileo : The Starry Messenger
Type de publication:
BookAuteurs:
Price, LindsaySource:
Theatrefolk, Toronto, p.23 (1996)Texte complet:
Cette courte pièce est constituée d’un monologue de Galilée, divisé en plusieurs fragments. Elle s’ouvre sur une scène où l’astronome, à quelques jours de sa mort, est plongé dans le noir (dans tous les sens du terme : il devient aveugle et la pièce où il se trouve est très sombre). Il appelle alors un étudiant qui s’occupe de lui, mais qu’on ne voit pas. Puis, au cours des scènes suivantes, entre 1609 et 1610, on le voit, grâce à la lunette, découvrir les formes de la Lune et les satellites de Jupiter, alors qu’il s’adresse à un étudiant captif, obligé d’écouter Galilée pérorer. Tour à tour prétentieux et moqueur, ironique et irascible, il se joue de l’étudiant en même temps qu’il s’amuse avec lui. Mais il prend, littéralement, toute la place (l’étudiant ne prend jamais la parole). À la fin, l’astronome s’exclame, fasciné par ce qu’il a découvert en moins d’un an : « Ceci n’est que le début! » La pièce se termine par un retour dans la chambre d’un Galilée bien misérable à la fin de sa vie, incapable dorénavant d’examiner ce ciel qui a occupé une partie importante de sa vie. Comme les planètes autour du Soleil, il a terminé sa révolution.
Ce Galilée bon vivant, roublard, rappelle par moment celui de Brecht. Si la pièce se limite à une brève période de la vie du savant, il s’agit d’une époque charnière. S’appuyant sur des faits historiques avérés, Galileo : the Starry Messenger présente un personnage crédible eu égard à ce qu’on connaît de la vie et du tempérament de Galilée. Si le texte n’apporte rien de très neuf à ce qu’on sait de lui, on imagine qu’un bon comédien pourrait donner une interprétation très stimulante du « personnage ».