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Colloque international : «La poésie scientifique, de la gloire au déclin» du 15 septembre 2010 au 17 septembre 2010 à la BANQ.
La poésie scientifique, qui chantait les savoirs et les découvertes, connaît un apogée de la fin des Lumières au début du 19e siècle, puis s’étiole pour disparaître vers 1900. Ce phénomène, qui a touché l’ensemble de la culture occidentale, ne correspond pas seulement à la mort d’un genre littéraire majeur et très ancien ; il éclaire la manière dont la littérature et les sciences ont reconfiguré leurs frontières respectives, en acquérant leur extension moderne. Or les modalités de cette disparition restent mal connues : ce colloque international réunira pour la première fois une quarantaine de spécialistes de la poésie et des sciences, pour tenter de mieux cerner les facteurs de cette évolution et sa chronologie, en France et en Europe plus particulièrement.
Cliquez sur le lien pour accéder au programme du colloque.
Admission : 50 $ (25 $ étudiants).
Nous soulignons la conférence de Jean-François Chassay, vendredi le 17 septembre à 16h55 : « Un spectre menaçant : Los Alamos et la poésie de la bombe nucléaire ».
Peu de sujets auront été aussi prégnants dans l’imaginaire de la deuxième moitié du XXe siècle que la bombe nucléaire. Les bombardements à Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, auront été le point de départ de manifestations qui ont embrassé l’ensemble du discours social sous les formes les plus diverses. Cette communication s’intéressera à la manière dont la poésie a cherché à traduire les craintes et les tensions provoquées par l’arme nucléaire. De poèmes sur Robert Oppenheimer et Albert Einstein au rôle joué par la Beat Generation (Ginsberg, Corso), en passant par ceux du physicien Ben Porter (qui a abandonné la physique à cause de l’explosion de la bombe), les exemples sont nombreux et il s’agira de proposer une ou deux analyses singulières après avoir présenté brièvement un survol du sujet.